Le Chemin du Lac

 
Je m’en vais, le matin, promeneur solitaire,
Par un petit chemin qui conduit vers les bois ;
Il côtoie, tout au long, une butte de terre
Et le début d’un prés où, au loin, je perçois
Un troupeau de bovins aux ventres affamés ;
Un vieux tronc de sapin, tout recouvert de mousse,
Me servira de siège au cœur de la ramée
Où je vais méditer, lorsque l’esprit me pousse,
Sur la vie, sur la mort, sur la Foi, sur la science
Et sur Celui que j’aime et dont mon âme inquiète
Recherche, chaque jour, la joie de sa présence.
Mais je sais qu’Il est là tout au fond de ma quète.
Poursuivant , sous le bois, le chemin vers l’orée ,
Je découvre un sentier longeant des pâturages,
Dévalant vers le Lac et ses plages dorées
Où se mirent dans l’eau les prés de son rivage ;
Et qui reflète aussi le vert-noir des sapins.
Le vent fait frissonner les aigrettes herbeuses,
Et les arbres saluent le soleil du matin,
Inclinant leurs rameaux vers la Nature heureuse.
 
 
Le Vézenay Juillet 1994