CONFESSION

 

Mon enfant, dites-moi tout ce qui vous tracasse.

*

Je suis bien malheureux: je n’ai rien à offrir

A Celui qui m’assure de la vie et de l’être ;

A Celui devant qui je dois un jour paraître ;

Ma vie est avancée et peut bientôt finir

*

Voudriez-vous savoir comment cela se passe ?

*

Croyez que ce n’est pas simple curiosité ;

Personne ne peut dire sans y avoir été ;

Et je peux tout au plus plaider miséricorde,

Car je ne peux pas dire que ma coupe déborde

D’actes très généreux, d’amour pour le prochain…

Mais d’actes opposés… : bien des péchés enfin !

*

J’ai très peur mon enfant que cela ne le lasse

*

Dans ce domaine là, Il est un peu têtu :

Il aime que l’on ait quelque chose à offrir ;

Pour Lui, tout au contraire, n’offrez pas vos vertus

Offrez-lui, s’il vous plaît, vos péchés à détruire ;

C’est alors qu’Il pourra vous aider à construire,

A remplir le vide qu’ils ont crée en vous :

Un nouveau lieu de vie qu’Il comblera de flammes ;

Arrivez les mains vides à ce grand rendez-vous ;

Ne passez pas de temps avec vos états d’âme.

Zachée, mon bon ami, je vais manger chez toi !

C’était , ce bon Zachée, un grand pécheur, je crois ?

Ce ne sont pas du tout nos péchés qui le gênent :

Pourquoi aurait-Il dit au bon larron en peine :

Tu seras avec moi, ce soir, en Paradis.

Ce ne serait donc pas son essentiel soucis

De compter les erreurs de ceux qui vont mourir ;

Un cœur humble et contrit - voilà bien ce qu’Il aime-

Donnez lui donc plutôt vos péchés à détruire ;

Reconnaissez vos torts, aimez donc comme Il aime.

 

 

Champagne : décembre 2002