EPREUVES EN MER
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La tempête sévit sur la mer en furie,
Les vagues déferlantes montent à l’assaut du port ;
Au loin, un plaisancier resté tout seul à bord
Se recommande à Dieu et, dans ses efforts, prie.
Un pêcheur attardé, dans sa barque; il s’approche
De trop près du rivage et sombre sur les roches .
Ses ultimes regards sont pour l’humble chaumière
Où sa femme, au foyer, maintient une lumière ;
Lumière de l’espoir à laquelle il s’accroche ;
Puis s’affale abattu sur une grande roche.
Pendant toute la nuit, engourdi par le froid,
Le pauvre homme médite en luttant à la fois ;
Il n’a que cinquante ans ; familier des dangers ;
Dans ce nœud de rochers où il s’est engagé
Malgré tous ses efforts au sein d‘une tempête
Il n’a pu manœuvrer ; la mer que rien n’arrête
Est toujours la plus forte et il faut s’incliner.
On le retrouvera demain exténué,
Mais bénissant le ciel d’être toujours vivant
Auprès de son épouse au cœur reconnaissant.
Champagne : avril 2005