UNE FIN D’AUTOMNE

 

Dans ce bouillard léger

Que l’automne m’apporte

Je foule ce matin

Les allées du jardin

Emplies de feuilles mortes,

D’un pas très dégagé,

Et les mains dans les poches

Pour bien me protéger

D’un petit air frileux.

Mais le temps va changer :

Les mois d’hiver approchent

Qui sont plus rigoureux.

Puisque je suis très vieux

Je me satisferai,

Derrière ma fenêtre,

De voir les apprêts

De cette saison naître

Et en vieillard curieux,

Plus tard, dans la saison,

J’aurai le privilège,

Restant à la maison,

De voir tomber la neige.

 

Champagne - Novembre 2003