Il vous a toutes aimées étant petites filles
Et vous le lui rendiez, mais vous ne saviez pas
Ce qui peut se passer dans un cœur de papa.
Qu’est ce que c’était pour vous ce cœur de la famille ?
La famille, avant tout, c’était sécurité ;
Un peu, aussi, contrainte, mais quand même gaieté
Qui conduise à des jeux quelques fois un peu fous,
Et que vous aimiez bien : il jouait avec vous.
Et puis beaucoup d’amour qui ne s’exprime pas
Toujours par des gestes concrets que le papa
Aurait beaucoup aimés, mais il y a la pudeur
Qui retient dans ses rets les désirs du cœur ;
Il aurait bien voulu vous prendre dans ses bras,
Chacune, plus souvent, ça ne se pouvait pas
Toujours, car les soucis de votre éducation,
Votre scolarité, et ses occupations,
Avec le temps qui passe, faisaient parfois barrage;
Le temps c’est l’ennemi. Non ce n’est pas très sage
Quand on ne peut pas lire dans les yeux d’un enfant
Qu’il a besoin de vous ; heureux et confiant
Il vient vous demander un peu de temps qui passe.
Faisons bien attention de peur qu’il ne se lasse.
Et quand il devient grand, les baisers échangés
Qui pourraient souligner un amour partagé
Devenant machinaux ne veulent plus rien dire
S’ils ne sont assortis d’un très joli sourire
Qui montre, à l’envi, que vous avez compris
Que l’on n’a qu’un papa qui toujours vous chérit.
Le Vézenay-septembre 2000