La MADRAGUE

Je ne puis oublier ces heures délicieuses :
Il y a de plus vingt ans, anse de la Madrague ;
Attendant le matin que baigneurs et baigneuses,
Ne soient pas arrivés. Au caprice des vagues,
Nous nous laissions porter doucement vers la plage
Etendus sur le dos par une eau tiède et douce
Laissant nos vêtements là bas sur le rivage
Où finit d'aboutir la lame qui nous pousse.
Oui, je parle au présent car je ressens encor
Les caresses de l'eau sous un ciel azuré,
Et tout autour de nous le merveilleux décor
D'une côte escarpée ; de villas clôturée
On découvre toujours dans leurs aires infertiles
Les restes éblouissants d'une charmante ville
Romaine ; son nom :Tauroantum ; la guerre
Qui a eu lieu au large s'est déroulé en mer.
Par de rudes combats, elle s'est illustrée,
Que César gagnera , luttant contre Pompée.
On trouve dans ses ruines des restes merveilleux ;
Un musée établi tout près de la falaise
Agrémente le site, en côte Marseillaise,
Fait plaisir au public qui visite ces lieux.
On y trouve monnaies, amphores et poteries ;
Dans les villas voisines superbement fleuries.
La vie était heureuse alors à la Madrague :
On se laissait porter au caprice des vagues.

Janvier 2006