On ne sait pas vraiment ce que tu représentes
Nous te magnifions sous tes aspects divers :
Tu nous montres l’endroit, nous recherchons l’envers.
Pour certains très " réelle " et pour d’autres " apparente "
Née très certainement d’un souffle d’énergie
Infiniment puissant transformé en " matière "
En passant par des phases particules-lumière
Et de plasmas brûlants dans le cœur des étoiles
Formant les galaxies que la nuit nous dévoile..
Puis venant jusqu’à nous, véritable magie,,
Manifestée ainsi par tes propriétés,
Celles qu’à nos cinq sens nous pouvons constater.
Microscopiquement tu es protéiforme :
Tu es particulaire, ta masse est énergie,
Ondulatoire aussi. Nouvelle stratégie :
Car pour notre niveau tu as changé de forme
Constituant nos corps et, des objets, les formes
Et tu t’évanouis, en bas, dans le mystère
Des cordes et des branes à plus de dimensions
Que ces quatre connues qui nous sont familières,
Et sont à notre échelle, pour notre carnation .
Et l’environnement qui excite nos sens.
C’est ta belle façon de te manifester
A nous êtres humains qui sommes envoûtés
Par toutes les beautés qu’avec exubérance
Tu ornes la Nature en ses diversités.
Tu obéis aux forces ? Elles sont ta création ?
De quelle essence es-tu ? Tu déformes le temps,
Toutes les trajectoires, et, quant à l’expansion
Tu y es opposée ; cependant l’on prétend
Que ta grande énergie est bien insuffisante
Pour l’empêcher en fait de devenir croissante
Puisqu’il faut recourir à l’énergie du vide ;
Tout ceci tu l’acceptes et tu restes impavide .
Ce vide dont tu sortis alors, à l’origine,
Qui en se détruisant en multiunivers
A propulsé aussi notre propre univers,
Lequel en explosant tel un feu d’artifice
Finit de forme en forme par aboutir au Fils
Que devient l’homme par puissance divine.
Quand on expose ainsi la question en physique,
Matière, tu deviens objet métaphysique !
Champagne : avril 2003