RÊVERIE

Ce sentier où je me promène
Me conduit, tout droit, vers le bois ;
Un livre en main, je lis, je rêve,
Et je ne pense plus à moi.
Tiens ! J’ai manqué la rime en " ène " ;
Mais je préfère le mot rêve.
Ce n’est pas honteux, je suppose
Que de rêver dans ses vieux ans,
Et de chercher le cœur des choses :
Je contemple tout en marchant
;La beauté nue des sources pures.

*

Je regarde les fleurs et j’écoute les sons ;
Emu par la splendeur que m’offre la Nature.
A travers les sapins, le lac de Malbuisson
Vient accorder ses tons à ceux d’un ciel d’azur ;
De la brise légère, je perçois les murmures
En accueillant des airs qui ne s’expriment pas.
Du long sentier moussu qui guide tous mes pas,
Un pépiement d’oiseau vient rompre le silence,
Quand je porte attention vers les hautes futaies,
J’entends les battements des ailes qui s’élancent
De rameaux en rameaux ; l’oiseau bientôt se tait.
Je reprends ma lecture.

Quel beau jour de l’été
; 1995 ! Le Vézenay
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