Vous qui voulez des signes pour asseoir vos croyances,
Ne soyez pas aveugles et muets à la fois :
Mais plutôt acclamez avec reconnaissance
Le grand don de la vie et celui de la foi.
La vie est le mystère qu’en acceptent vos sens
Pour trouver le bonheur et conquérir la joie
Mais ne vous trompez pas car il y a plusieurs sens
Sur les chemins de vie en choisissant sa voie.
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Si vous reconnaissez d’abord que la Nature
N’a pas pu se créer toute seule, sans projets,
S’enrichissant sans cesse de toutes créatures,
En dernier lieu de l’homme ; créant une pensée
Qui puisse reconnaître avec intelligence
Qu’il y eut des projets dans cette évolution
Lesquels sont consignés au Grand Livre des Sciences
Sous la foule des formes et celles des fonctions,
Vous vous dirigerez alors dans le bon sens
Sur un chemin de vie riche de connaissance.
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Si vous reconnaissez, de même, par la suite ,
Qu’elle nous éblouit des feux de sa grandeur
Et de l’immensité des beautés qu’elle abrite,
Vous saurez transcender la somme des douleurs
Que sa constitution peut imposer à l’homme
Sur notre pauvre terre. Les êtres que nous sommes
Devraient être surpris de voir cette escarbille,
Petit rejet solaire plutôt mal refroidi,
Pour nous, boule de feu vêtue d’une coquille
D’épaisseur plus faible que l’épluchure d’un fruit,
Sur laquelle nous plaçons toutes nos constructions
En croyant que son sol est un asile pérenne ;
S’il n’en était ainsi, quelles dévastations
Aurions nous tous à craindre avec appréhension,
Chaque temps que Dieu fait, en jours, mois et semaines.
On est émerveillé de savoir, au contraire,
Que l’homme existe après tant de générations.
; Mais qu’il lui est prescrit d’achever sur la terre
Ce que Dieu a crée,…..avec précautions.
La Science dit aussi qu’il pourrait bien se faire
Qu’un gros objet cosmique puisse nous percuter,
En ajoutant ainsi supplément aux cratères
Qui ont formé le sol, et nous épouvanter
En apportant la fin de la vie sur la terre;
Ceci, on nous l’apprend, reste très peu probable
A notre échelle humaine pour être épouvantable.
Ainsi, même, en est-il du système solaire
Dont la course des corps est en stabilité,
Et nous fournit alors un signe nécessaire.
Il existe, bien sûr, beaucoup d’autres misères,
D’abord naturelles : tempêtes, inondations…
Qui nous montrent combien cette terre est vivante
Et exige de nous surveillance, inventions…
Pour arriver un jour aux lendemains qui chantent.
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Mais il faut laisser place à la consternation
Quand on voit que les maux affectant les humains
Dans les plus nombreux cas sont crées par eux mêmes :
Au lieu , de tous côtés, de se donner la main,
Ils s’affrontent souvent en des luttes extrêmes
En mettant en péril, enfants, vieillards et femmes ;
Arrivant à jouir des voies les plus infâmes :
Attentats monstrueux et luttes fraternelles
Qui engendrent toujours de terribles souffrances
N’apportant à la paix, hélas, que peu de chance
De laisser aux enfants une terre plus belle.
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Il faut bien en déduire que ces faits attristants
Devraient être pour nous des signes éclatants
Qui devraient nous montrer que la vie sur la terre
N’est pas due au hasard mais formée de mystères
Provocant réflexion pour leur donner un sens :
Que rien ne sort de rien, que la conscience d’être,
Partagée avec d’autres, à diverses échelles,
(Contrôlée par des lois qui semblent immortelles)
A des degrés divers, appèlent un Tout Etre.
Et l’espace Univers (objet de notre Science),
Nous amène à conclure à l’Absence-Présence
Qui remplit ce Grand Tout de tant d’intelligence ;
Nier, à ce niveau, de soi est négation !
Si nous avons enfin le degré de raison
De devenir des frères intelligents et dignes
Aimer vivre sur terre, sera un très grand Signe.
Champagne : mars 2004