Les vieux
Il est dit que souvent les vieux ne sont pas sages ;
Qu’ils expriment tout haut leurs soucis, leurs douleurs
Qui ne sont, après tout, que les mots de leur âge,
Qu’ils doivent assumer. En ces temps de malheur,
Il en est de nombreux en grande déchéance
Qui ne reçoivent pas de secours, de visites ;
Certains sont dans la rue, plus rien ne les abrite
Le plus triste des sorts les a conduits très bas.
A ceux là, nous vieillards qui sommes dans l’aisance,
N’apporterons nous rien ? On ne les connaît pas !
Mais nous pouvons donner, en faveur de ces frères,
A des œuvres chargées d’accepter de nos mains
Un peu de cet argent dont ils ont tant besoin.
Si nous sommes fervents, nous ferons des prières :
Mais qui leur donnera un peu d’amour humain ?
Le Vézenay, juillet 1994